(Nous avons écrit ces lignes avant que Donald Trump ne provoque la sidération du monde en proposant un contrôle américain de la bande de Gaza. Son annonce ne modifie pas les lignes qui suivent.)
Hola mon cher,
Es-tu redescendu de la montagne ? Le ski a dû être glorieux !
Nous sommes mardi, je t’écris de Genève, sous un stratus heureusement percé par quelques rayons bienvenus. J’entre si tu le permets dans le vif du sujet, le spectacle offert par l’Amérique de Donald Trump ces derniers jours. Il y a, je l’avoue, de la Schadenfreude dans ce billet à constater le chaos total et absolu qui règne à la Maison-Blanche. Il n’est ni volontaire ni organisé, comme le prétend l’ entourage du président, mais la manifestation d’un véritable décollement avec la réalité très largement lié à la personnalité de Donald Trump. Ce chaos très particulier pourrait en plus s’avérer être une variante extrêmement dangereuse, car il est organiquement lié et consubstantiel à d’autres mutations déviantes injectées depuis le 5 novembre par Donald Trump et les républicains MAGA (Make America Great Again) dans le fonctionnement des institutions démocratiques du pays. Mon cher, voilà plus de dix ans que toi et moi suivons Donald Trump et disions déjà « attention danger ». Notre intérêt professionel pour lui, tu t’en souviens bien sûr, avait débuté lorsqu’il s’était déclaré candidat en 2016. Cette campagne nous semblait alors incompréhensible à travers les grilles de lecture conventionelle des présidentielles américaines. J’avais couvert toutes les élections, de Jimmy Carter à Bill Clinton durant mes 15 ans passés à New York et à Washington. Tu étais alors correspondant du Temps. Nous avons, les deux, des liens familiaux avec les Etats-Unis. Ils expliquent aussi notre choix de tenir une chronique de son nouveau mandat.
Stéphane, j’ignore comment tu vis ça, mais je sens chez moi la montée d’une inquiétude sourde et grandissante à observer ce qui se passe. Notre critique n’est pas de nature partisane, nous ne sommes pas encartés. Non, ce que nous racontons est ce qui apparaît aujourd’hui comme la désintégration complète du modèle démocratique américain. Mon inquiétude augmente par conséquent avec l’éviscération à vif de la fonction publique à laquelle procède Elon Musk, installé au cœur même du pouvoir. Je ne suis pas d’une disposition pessimiste, mais quinze jours à peine après ce retour à la Maison-Blanche, ce n’est pas sans raison que je crains que ce deuxième acte trumpien sera plus déstabilisant que le premier pour l’Amérique et le monde. Entendons-nous une fois de plus. L’Amérique n’est pas la Hongrie ou la Slovaquie, mais la plus grande puissance du monde. Qu’elle rejette maintenant avec violence et dédain l’ordre international qu’elle a elle-même façonné et dont elle fut longtemps la bénéficiaire aura des répercussions planétaires. Ce rejet équivaut aussi à celui d’un ordre basé sur des règles, respectueux de l’ètat de droit. Son seul désengagement des Accords de Paris sur le climat et sa bascule dans le climato-négationnisme aura, à lui seul, des effets dévastateurs alors que la planète n’a jamais été si chaude que cette année. Le monde a profondément changé depuis la première élection de Donald Trump en 2016. Il est plus instable que jamais, plus armé. Dans ces conditions, voire en plus, la transformation sidérante des États-Unis en oligarchie nous fait passer dans une autre dimension de désordre.
C’est un signe qui ne trompe pas. Cette inquiétude est désormais aussi palpable que profonde parmi les plus acquis à la cause, tel le Wall Street Journal, qui durant quatre ans, a combattu bec et ongles l’administration Biden, sa transition énergétique, ses efforts de régulation de la Big Tech, son soutien à l’Ukraine.
« La plus stupide des guerres commerciales, » dénonçait pourtant le quotidien ce weekend avant d’ajouter: « Une mauvaise politique a des conséquences néfastes, que M. Trump choisisse ou non de l'admettre. » La dernière phrase est d’importance. Elle souligne la réalité alternative créée par Donald Trump dans laquelle il évolue lui-même et qui est activement alimentée par les réseaux sociaux contrôlés par ses nouveaux amis. Ceux-ci compteront parmi les plus grands bénéficiaires de cette distorsion organisée.
Historiquement dur avec le nouveau président depuis sa première élection déjà, notamment dans ses commentaires, le Financial Times dénonce désormais Donald Trump avec une virulence nouvelle. Parlant de la guerre commerciale initiée par Donald Trump, il écrit: « Les droits de douane ne sont même pas l'essentiel. L'essentiel, c'est la corruption de l'État américain par un président et ses acolytes. Les droits de douane sont extrêmement illogiques et massivement destructeurs. Mais même s'ils étaient levés, nous aurions toujours à faire à une administration prête à bousculer les normes de la démocratie et du droit pour utiliser la puissance économique des États-Unis afin de mener des campagnes de vengeance contre des ennemis réels ou imaginaires, étrangers ou nationaux. (…) [Donald Trump] se déchaîne et c'est tout. Il n'y a pas de logique ici. Il y a de la rage et de la vengeance, mais pas de logique. » « De la rage et de la vengeance, » oui, ce sont bien là les mots qui définissent l’essence de Donald Trump et non pas comme ses partisans américains mais ici aussi essaient de nous faire croire une approche rafraichissante et nouvelle du geste politique qui ouvrirait, grâce à l’ ”Art of the Deal” des dynamiques inexplorées.
Si j’y reviens, de manière obsessive, me diras-tu peut-être, c’est pour tenter à nouveau de dégonfler l’un des mythes fondateurs du trumpisme, qui voudrait que ce président soit doté de capacités extraordinaires à négocier. Le déplacement de 10'000 soldats à la frontière annoncé par la présidente mexicaine pour éviter, temporairement, les droits de douane, est simplement un geste habile que Donald Trump saluera comme une victoire. Idem pour les accommodements tactiques du gouvernement canadien sortant. Mais le trafic du fentanyl vers les États-Unis ne cessera pas. Amigo, il est temps de dire tout simplement que la traduction française de « l’Art of the Deal », est « chantage ». Le mot s’applique aussi à qualifier cette approche « transactionnelle » tant prisée par le nouveau président. Une transaction sous-entend une relative égalité et un respect entre les parties, pas l’asymétrie systémique contenue dans le fait qu’à chaque fois que Donald Trump « négocie », son interlocuteur est par définition déjà en position défensive car il a en face de lui le représentant de la première puissance mondiale. Après le Mexique et le Canada, l’Europe puis par ricochet la Suisse, seront demain soumises aux mêmes pressions.
J’ai toujours soutenu qu’avec un président sans aucune conception politique ni même idéologique d’ailleurs, la manière et la tactique se confondaient, qu’elles étaient la politique, et qu’elle découlait en l’occurence de ses d’attributs personnels. Les siens? Un masculinisme outrancier, une détestation de la faiblesse, irrémédiablement vue comme une faille de caractère, un besoin pathologique d’être reconnu et accepté. Avoir, cette fois, remporté le vote populaire lui fait maintrnant croire à sa toute-puissance. Cette victoire lui était essentielle. Acquise,, il s’imagine dépositaire d‘un mandat. On insiste sur la capacité des tribunaux à bloquer, retarder, voire invalider son programme. C’est un espoir ténu. Il faut inverser la proposition: c’est tout à fait délibérément disent ses conseilleurs qu’il teste les limites de la loi par ses décrets et ses décisions, convaincu qu’une fois de plus, il gagnera devant les juges.
En parallèle, menée par Elon Musk au nom de l’efficacité gouvernementale, animée par la volonté de pure destruction qui faisait l’objet de nos premiers billets (#1,#4) les purges ont commencé, au FBI et ailleurs. Elles s’étendront, au ministère de l’Éducation, aux universités. Les premières victimes sont les fonctionnaires associés aux enquêtes menées par le procureur spécial sur les liens allégués de Donald Trump avec la Russie ou ceux qui avaient instruit les dossiers pénaux contre les insurgés, aujourd’hui pardonnés, qui avaient pris d’assaut le Capitole. Dans d’autres agences gouvernementales, les plus menacés sont celles et ceux qui ont des programmes favorisant la diversité, l’équité ou l’inclusion (DEI) ou liés à l’avortement et aux politiques de planning familial.
Par menace, Elon Musk a obtenu l’accès à l’immense majorité des systèmes informatiques et des bases de données du gouvernement, y compris celle responsable des paiements à plus de 6 millions de fonctionnaires dans le pays. Il conduit des descentes physiques et électroniques dans les agences gouvernementales, qu’il promet de transformer en start-up qui utiliseront l’IA non seulement pour optimiser leur fonctionnement, mais aussi pour déterminer leurs programmes.
Voici ce qu’en dit l’historien de Yale, spécialiste du nazisme et du fascisme Timothy Snyder sur son Substack:
“Une démocratie part du principe que les individus ont une dignité et des droits qu'ils réalisent et protègent en agissant ensemble. Les personnes qui dominent actuellement la branche exécutive du gouvernement rejettent tout à fait délibérément cela pour détruire la nation. Pour eux, seules quelques personnes, les très riches ayant une certaine vision du monde, ont des droits, et le premier d'entre eux est de dominer.
Le gouvernement fédéral dispose d'une capacité et d'un contrôle immenses sur des milliers de milliards de dollars. Ce pouvoir a été créé par le peuple américain. Il leur appartient. Les oligarques qui entourent Trump travaillent actuellement à se l'approprier. Les oligarques n'ont aucune intention de gouverner. Ils prendront ce qu'ils peuvent et désactiveront le reste. C'est la destruction qui compte. Ils ne veulent pas contrôler l'ordre existant. Ils veulent un désordre dans lequel leur pouvoir relatif s'accroîtra.”
-Philippe
Cher Philippe,
Tes lignes m’ont vite fait descendre de ma montagne.Elles sont en effet aussi effrayantes que conformes à la réalité.
À la rage et à la vengeance que dénonce le Financial Times, il faut maintenant ajouter la cruauté. Celle de Donald Trump, mais surtout celle d’Elon Musk, évidente dans la croisade qu’il mène contre les fonctionnaires fédéraux et maintenant dans la destruction de l’USAID, l’agence américaine pour le développement. Il y a des vies humaines en jeu dans le monde entier dans ce cas, pas simplement une bagarre sur des droits de douane.
Tu soulignes dans ton billet que dénoncer Trump n’est pas une question partisane, une opposition entre la gauche et la droite. J’en vois aussi la preuve dans le fait que le FT, un quotidien conservateur, tire les mêmes conclusions à propos des premiers jours à la Maison-Blanche que Robert Reich, un démocrate de centre gauche.
L’ ancien secrétaire au Travail dans l’administration de Bill Clinton qui avait travaillé auparavant sous les présidences de Gerald Ford et de Jimmy Carter, suit de près le trumpisme depuis son avènement. Il est, je crois, encore plus alarmiste que les autres experts. Pour lui, le fait que Donald Trump hausse les taxes douanières pour le Mexique et le Canada n’a rien à voir avec une volonté de conclure de meilleurs accords avec ces deux partenaires commerciaux majeurs des États-Unis.
Dans un post sur sa lettre d’information Substack, il le dit:
“La vraie raison pour laquelle Trump a augmenté les droits de douane pour le Canada et le Mexique est de montrer au monde qu’il est prêt à saper des économies (plus petites) même au détriment de l’économie (plus grande) américaine.” Et Robert Reich de poursuivre: “Il s’agit en fait d’un show. Ainsi, le monde sait qu’il traite avec quelqu’un qui veut dispenser de sévères punitions. Trump accroît son pouvoir en démontrant qu’il a le pouvoir et qu’il est prêt à l’utiliser.”
Tu parles du chaos, cher Philippe. Je ne parviens pas à me sortir l’idée de la tête que celui créé par Trump s’inscrit dans une stratégie poursuivie par certains leaders visant à exercer un pouvoir autoritaire. Sans vouloir à tout prix recourir à la comparaison avec les années 1930, souvent peu pertinente pour caractériser une situation spécifique aux conditions d’aujourd’hui, il me semble néanmoins nécessaire de souligner que la marginalisation totale des médias traditionnels par l’administration Trump va accroître l’inaptitude des Américains à trier le vrai du faux. Or, quand la vérité n’existe plus, il est plus aisé d’imposer n’importe quelle réalité, aussi fausse soit-elle. Au début du nazisme, la désinformation était massive. À entendre Karoline Leavitt, la nouvelle porte-parole de la Maison-Blanche déblatérer de fausses informations sans le moindre scrupule, un peu à l’image de Kellyanne Conway sous Trump 1, qui au lieu de parler de désinformation, parlait elle – bonjour George Orwell et la “novlangue”– de “faits alternatifs”, on prend la mesure de tout le dédain de l’équipe Trump pour ces médias qui font pourtant office de “poids et de contrepoids” en soumettant, sur la base de faits vérifiés et de documents, le pouvoir à la question. Les médias et les ONG, sont toujours les premières cibles des régimes autoritaires.
Cette semaine, le ministre de la Défense, Pete Hegseth, sans doute le plus incompétent jamais nommé à la tête du Pentagone (avec un budget de 800 milliards de dollars, quelque 3 millions de collaborateurs sous ses ordres et le contrôle des codes nucléaires), est en train de suivre le scénario à la lettre. Il a évincé les médias traditionnels le New York Times, Politico, la radio publique (de qualité) NPR et la chaine NBC du Pentagone ou à partir du 14 février, ils n’auront plus de bureau permanent. C’est une volonté délibérée de refuser toute redevabilité (accountability) envers le peuple américain. Même approche à la Maison-Blanche ou la nouvelle porte-parole est catégorique: elle privilégiera plus les médias dits traditionnels (legacy media pour Trump), mais va ouvrir la porte à tous les médias alternatifs, dont des podcasters du type Joe Rogan. Ils sont, selon Karoline Leavitt plus de 400. Elon Musk, comme tu peux l’imaginer, applaudit.
Me revient en écho cette phrase de Thomas Jefferson, le troisème président américain, dont le “Memorial” et à quelques encablures de la Maison-Blanche: “Si je devais choisir d’ avoir un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je n'hésiterais pas un instant à préférer la seconde solution”.
Donald Trump a désormais tous les leviers à disposition pour défier la Constitution, l’opposition et tous ceux qui tiennent à l’état de droit. Il suffit d’observer ce qui se passe au Congrès. Les sénateurs républicains n’offrent plus aucune résistance. Par crainte sans doute d’être insultés, et par lâcheté probablement. Cette semaine, Robert F. Kennedy Jr., désigné au poste de Secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, et Tulsi Gabbard, désignée à la direction des 17 agences américaines de renseignement ont été auditionnés. Le premier défie la science, les vaccins, les experts de santé globale. Il pourrait rendre les États-Unis beaucoup plus vulnérables en cas de nouvelle pandémie. La seconde est également inapte à occuper un poste majeur au sein de l’administration. Les révélations d’Edward Snowden avaient révélé l’ampleur des programmes de surveillance globale des Etats-Unis. Mais ces révélations avaient aussi mis en danger des agents du renseignement. Celle qui pourrait prendre la tête du renseignement américain considère-t-elle que Snowden est un traître? Pressée par plusieurs sénateurs, des deux partis, elle a systématiquement refusé de répondre à la question. (L’échange avec le Sénateur démocrate Bennet, le plus vif, est ici) C’est elle qui, en 2017, avait rendu visite en catimini à Bachar el-Assad, le tyran de Damas. Elle qui n’a jamais voulu le reconnaitre coupable du gazage de milliers de Syriens, notamment dans la Ghouta, près de la capitale syrienne. C’est elle encore qui, le soir même de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022, adoptait dans un tweet la ligne de Moscou en affirmant que la Russie avait été provoquée. Qui est Tulsi Gabbard, cette ancienne élue démocrate devenue l’une de plus fervente partisane de Donad Trump, s’interroge le New York Times.
Mais le Parti républicain a pourtant déjà accepté de poursuivre le processus de confirmation de ces deux candidats. Ce faisant, il jette par-dessus bord toutes les valeurs qui ont sous-tendu le Grand Vieux Parti depuis 1945. L’avilissement du parti contribue directement au pouvoir autoritaire qu’est en train d’installer Donald Trump. Cette lâcheté politique est d’autant plus déplorable qu’elle ne semble connaître aucune limite.
Robert Reich, pour revenir à lui, n’est pas dupe sur les intentions de l’occupant du Bureau ovale. Il le répète: toutes les politiques qu’il cherche à mettre en place ne cherchent pas un objectif particulier. “Elles sont une démonstration de la force de Trump. Si le Canada et Mexico ripostent, il ripostera contre eux avec des taxes douanières encore plus élevées. Si un républicain expérimenté du Congrès le reprend pour avoir empiété sur les prérogatives du Capitole, peu importe. C’est une opportunité de lui montrer qui est le chef. Si une cour fédérale l’interrompt momentanément, peu importe. Il continuera à faire ce qu’il faisait et montrera que les cours de justice sont incapables de l’arrêter.”
Pour conclure, je ne peux éviter de penser au maire yéménite de la ville Hamtramck, dans le Michigan. Amer Ghalib disait encore, durant la campagne électorale, que Donald Trump était un “homme de principes” et qu’il était le bon choix pour la Maison-Blanche. Pour lui, le président démocrate Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris devaient être sanctionnés pour leur déplorable politique moyen-orientale. Et bien peu avant la rencontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et de Donald Trump à la Maison-Blanche mardi, le président américain le déclarait: les Palestiniens n’ont pas d’autre choix que de quitter la bande de Gaza. Amer Ghalib est-il toujours aussi convaincu qu’il s’agit là du président qui va résoudre le conflit israélo-palestinien si ce n’est pas une politique de nettoyage ethnique?
Robert Reich rappelle que ce qui pousse un parent ou un époux ou un dictateur à commettre des abus, c’est l’imprévisibilité. Mais ce trait de caractère ne paraît pas dissuader de grands noms de l’économie américaine. Comme il le souligne, il est choqué par la déférence, voire la couardise de nombre d’entre eux, dont Musk, Bezos, Zuckerberg voire Bill Gates qui est “franchement impressionné” ou encore Jamie Dimon, patron de JPMorganChase qui pense que Trump “n’a pas tout faux” et qu’Elon Musk est un “Einstein” d’aujourd’hui. Selon l’ex-secrétaire au Travail de Bill Clinton, le régime Trump comprend quatorze milliardaires, dont Musk ainsi que 744 autres milliardaires et 9850 multimillionnaires détenant plus de 100 millions de dollars. Comme le soulignait récemment la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, nombre de voix critiques dénonçaient par le passé la corruption cachée de Washington. Là, c’est une corruption du pouvoir américain “en toute transparence”.
“Trump dit qu’il agit ainsi pour les travailleurs américains, poursuit Robert Reich. Or il n’y a rien de plus éloigné de la vérité. Il le fait pour lui-même et pour l’oligarchie globale, laquelle est occupée à siphonner la richesse du monde.”
Et Robert Reich de conclure sur ces mots effrayants: “En fait, Donald Trump est en train d’orchestrer un coup contre la démocratie américaine.”
-Stéphane
"L’Amérique n’est pas la Hongrie ou la Slovaquie, mais la plus grande puissance du monde. Qu’elle rejette maintenant avec violence et dédain l’ordre international qu’elle a elle-même façonné et dont elle fut longtemps la bénéficiaire aura des répercussions planétaires. "
Voilà une vérité absolue. La raison pourquoi on se fait moins de soucis pur la Hongrie, c'est qu'elle se trouve (encore" dans le sein de l'Europe, qu'elle a bien exploitée depuis des années. On peu encore négocier... Avec Trump les USA sont sans chef, messieurs... Ses gesticulations ne sont là que de la distraction. Comment faire face à cet énergumène? Pas facile, et les européens qui le prennent encore trop au sérieux, et les gens qui font des bonds de dis mètres chaque fois qu'il dit une stupidité jouent son jeu.
Lastly : Je vous ai répondu, mais c’est tellement long, que j’en ai fait un Substack … Je résume : Les USA sont « too big to fail ». Pour écraser le fascisme et ses excroissances néfastes des années 30 en Europe, il y fallu une guerre atroce, qui a amené une période de monde divisée. La seule façon de se débarrasser de cet arnaqueur stupide, sera d’y tenir tête. En anglais : Call his bluff.